En 2019 et 2020, CRI a réduit de plus de 50% le prélèvement d’eau fraîche du lac du Bombardier. Plus précisément, alors que la quantité d’eau prélevée était de 764 629 m3 en 2018, elle a été réduite à 314 831 m3 et 338 292 m3 en 2019 et 2020.
Cette diminution de la consommation est grandement attribuable à l’acquisition et la mise en route d’une unité de traitement de l’eau par nanofiltration, ce qui permet de réutiliser une plus grande proportion de l’eau de procédé et ainsi limiter le prélèvement de l’eau fraîche au lac. Ceci a aussi comme bénéfice de diminuer la génération d’eau contaminée qui doit être entreposée au parc à résidus.
Pour ce faire, l’eau du parc à résidus est retournée vers le concentrateur et est filtrée par des membranes avec des pores très fi ns, ce qui permet de l’utiliser à nouveau dans le procédé de concentration de minerai. La nanofiltration permet de retenir des contaminants dont la taille est 50 000 fois plus petite qu’un cheveu. Il s’agit d’une technologie avancée de traitement de l’eau.
Beaucoup d’efforts logistiques ont été déployés pour son installation et son optimisation. D’une part, il s’agissait d’installer une véritable petite usine de traitement au sein d’une usine déjà existante. Et d’autre part, puisque le procédé qui permet de transformer le minerai de cuivre et de nickel en concentré est très sensible aux variations de la qualité de l’eau, beaucoup de soins ont été appliqués pour ajuster finement les paramètres d’opération, et du personnel a été formé afin d’assurer le bon fonctionnement de cette unité de traitement.
Ainsi, alors que la transformation d’une tonne de minerai requérait environ 0,40 m3 d’eau fraîche (400 L) en 2018, il en faut maintenant environ 0,12 m3 (120 L).
CRI continuera les efforts de saine gestion de l’utilisation de l’eau dans les années à venir afin de diminuer au maximum son impact environnemental au Nunavik.