Pendant 30 ans, soit entre 1950 et 1980, le Nord-du-Québec a fait l’objet de plusieurs campagnes d’exploration par des sociétés qui n’étaient soumises à aucune réglementation en matière de nettoyage de sites de forages. Plusieurs de ces sites ont été abandonnés, comprenant des camps, des stocks de barils de carburants, des machineries et autres produits toxiques. Ces sites d’exploration abandonnés s’étendent sur environ 300 km sur l’ensemble du territoire du Nunavik.
En 2001 et 2002, l’administration régionale Kativik (ARK) a réalisé un inventaire des sites d’exploration minière abandonnés présents sur le territoire du Nunavik. Au cours de la réalisation de cet inventaire, 193 sites potentiels ont été visités, dont 90 ont été confirmés comme étant des sites d’exploration minière abandonnés. Il a été estimé à 300 autres sites potentiels répartis sur le territoire qui sont toujours en cours d’identification.
En 2007, une entente est signée, sous le nom de Fonds Restor-Action-Nunavik (FRAN), par l’ARK, la société Makivik, le Ministère de l’Énergie et des Ressources Naturelles (MERN) et plusieurs sociétés minières québécoises, dont Canadian Royalties Inc. Plusieurs travaux de nettoyages ont été réalisés par Canadian Royalties entre 2009 et 2014 sur plusieurs sites répertoriés par le FRAN, près des installations du Projet Nunavik Nickel. En 2019, deux anciens sites d’exploration près du camp Expo, nouvellement identifiés par le FRAN, été nettoyés et réhabilités par le département de l’exploration de Canadian Royalties. Le nettoyage du camp d'exploration de Méquillon a débuté en août et s'est terminé en octobre 2021. Certains ont fait l’objet de nettoyage depuis 2009, d’autres sont à prévoir dans les prochaines années.