Grâce aux efforts d’exploration des dernières années, Canadian Royalties (CRI) compte poursuivre ses opérations avec le développement de quatre nouveaux projets miniers souterrains, soit les projets Expo Sud, Ivakkak UG, Méquillon UG2 et Nanaujaq. Ces quatre projets, dont les trois premiers sont l’extension de gisements déjà autorisés, constituent la Phase 2a du Projet Nunavik Nickel (PNNi)et permettrons la prolongation de sa durée de vie au-delà de 2030. La poursuite du PNNi permettra de répondre à la demande croissante de certains métaux, tels que le cuivre et le nickel, pour permettre la transition énergétique amorcée à l’échelle mondiale, tout en maintenant et créant des emplois pour les Nunavimmiut.
Ainsi, CRI a procédé en 2021 et 2022 à des travaux de caractérisation des sites de ces futurs projets. Pendant 11 semaines, des biologistes de diverses spécialités provenant de la firme Aecom ont parcouru plus de 46 km à la marche afin de caractériser 53 hectares (53 000 m2) de cours d’eau, milieux humides, faune et flore de ces sites. Des dizaines d’échantillons de sol, de sédiments et d’eau ont été prélevées et des centaines de fiches d’inventaires complétées. En brossant un portrait précis du milieu dans lequel s’inséreront les futurs projets, ceci a permis d’évaluer leurs impacts potentiels et de proposer des mesures d’atténuation. Il en est ressorti que les sites sur lesquels se développeront les projets comportent peu ou pas de milieux sensibles et qu’ils ne toucheront pas des espèces à statut précaire. Aussi, les impacts résiduels des projets ont été évalués comme étant mineurs pour la quasi-totalité des sources d’impacts identifiées, considérant l’application des mesures d’atténuation.
Cette évaluation a été soumise pour analyse à la Commission sur la Qualité de l’Environnement de Kativik (CQEK) et au MELCCFP , sous la forme d’un un addenda à l’étude d’impact sur le milieu environnemental et social (EIES) du PNNi, qui avait été réalisée initialement en 2007.
Une revue de l’EIES de la phase 2a sera conduite par un sous-comité de l’entente Nunavik Nickel, composé de représentants des parties prenantes Inuit et de CRI, afin que le processus de consultation prévu soit respecté. Les mesures d’atténuation proposées seront discutées et éventuellement ajoutées à l’Entente.
La Phase 2a été conçue de manière à intégrer des principes tels que ceux de la pré- caution, de la préservation de la biodiversité, du respect de la capacité de support des écosystèmes, notamment en raison de la minimisation des empreintes des infrastructures et des modes d’exploitation. Elle permet de maintenir et créer de nouveaux emplois, et de créer des nouvelles richesses tout en utilisant les infrastructures toujours en place. À cela s’ajoute un mécanisme de redistribution des richesses créées via l’Entente Nunavik Nickel pour les communautés inuites.
En définitive, la Phase 2a va dans le sens de l’équilibre recherché entre les trois objectifs du développement durable que sont l’équité sociale, l’intégrité de l’environne- ment et l’efficience économique.